.- Paris : Alphonse Lemerre, 1869.- 11 p. ; 18,5 cm. Saisie du texte : M.-E. Carbonnel pour la collection électronique de la Bibliothèque Municipale de Lisieux (15.II.2000) http://www.bmlisieux.com/ Diffusion libre et gratuite (freeware) Lemerre , Paris [ca 1871]. par A mon ami Paul Haag Mon histoire, messieurs les juges, sera brève. Voilà . Les forgerons s'étaient tous mis en grève. C'était leur droit. L'hiver était très dur ; enfin, Cette fois, le faubourg était las d'avoir faim. Le samedi, le soir du payement de semaine, On me prend doucement par le bras, on m'emmène Au cabaret ; et, là, les plus vieux compagnons - J'ai déjà refusé de vous livrer leurs noms - Me disent : " Père Jean, nous manquons de courage ; Qu'on augmente la paye, ou sinon plus d'ouvrage ! On nous exploite, et c'est notre unique moyen. Donc, nous vous choisissons, comme étant le doyen, Pour aller prévenir le patron, sans colère, Que, s'il n'augmente pas notre pauvre salaire, Dès demain, tous les jours sont autant de lundis. Père Jean, êtes-vous notre homme? " Moi je dis : | |
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