Intro Biographie Oeuvres Liens Colette ( 1873-1954) "Vous êtes la fière impudeur, le sage plaisir, l'insolente liberté
" En fait Colette n'est pas son prénom, mais le nom de son père, le capitaine Colette. Pourtant parler de Colette, c'est avant toute chose parler de sa mère, Adèle-Eugénie-Sidonie Landoy, dit Sido, qui restera sa conscience campagnarde et lui donnera le goût de la liberté. Auprès de Sido, la jeune Colette a une éducation assez libérale : en majeur, les joies de la nature et le plaisir des lectures libres ; le catéchisme et les contraintes de tous ordres étant quant à eux relégués au second plan. De cette enfance bourguignonne, elle gardera une conscience profonde de la nature se mêlant à une sensualité souvent provocante. D'un côté les treilles et les jardins, l'aurore et le crépuscule, de l'autre l'agitation mystérieuse des animaux et des hommes et une innocente effronterie. Un parfum de scandale l'accompagnera souvent : " Vous n'êtes pas du tout une femme convenable , Madame Colette, lui dira Jean Anouilh. Vous êtes la fière impudeur, le sage plaisir, l'insolente liberté, le type même de la fille qui perd les institutions les plus sacrées et les familles". Pendant plus d'un demi-siècle, de Claudine paru en 1900 jusqu'aux Paradis terrestres (1953), elle va publier une multitude de romans et récolter honneurs et gloire . Elue à l'académie Goncourt au fauteuil de Sacha Guitry, promue Grand officier de la Légion d'honneur en 1953, elle mourra l'année suivante. Son enterrement provoquera un dernier scandale puisqu'elle bénéficiera à la fois d'obsèques nationales dans la cour d'honneur du Palais Royal , tandis que l'Eglise catholique refusera à cette femme de spectacle par deux fois divorcée , un enterrement religieux. | |
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